Bonjour,
Voici une nouvelle
réflexion que je publie sur mon « blog ». Elle porte sur le thème de la «mobilité ».
Le problème de
mobilité lié au développement du nombre de voitures n’est plus à démontrer. Patienter
dans les embouteillages est le lot quotidien de nombreuses personnes, pas uniquement
des travailleurs mais de tout qui se déplace pendant les horaires de pointe.
Ottignies-Louvain-la-Neuve
n’échappe pas à la règle. Dès 2002, ECOLO a proposé de mener une réflexion
prospective au travers d’un Plan
Communal de Mobilité. Celui-ci fut voté en octobre 2003 par le Conseil
Communal.
C’est dans le cadre de
ce Plan Communal de Mobilité que de nombreux et importants travaux ont été réalisés
au cours de ces dernières années et que des investissements ont été réalisés privilégiant la sécurité et en
faveur des déplacements de mode doux (vélos, piétons, personnes
handicapées). Ce sont ces priorités qui ont été intégrées dans les travaux de
grande ampleur (et courageux) entrepris dans le centre d’Ottignies, sans
lesquels ce quartier serait devenu un inextricable cloaque.
Mais le développement
de la Ville, son attractivité et l’usage de certaines de ses infrastructures
nécessiteront la poursuite d’une
politique proactive et anticipative en matière de mobilité :
-
Ottignies-Louvain-la-Neuve
est en effet une ville où résident de nombreux navetteurs qui voyagent
quotidiennement vers des lieux de travail extérieurs à la commune
(principalement Bruxelles mais aussi Namur et les centres d’affaires ayant été
créés ces dernières années autour de la Ville)
-
C’est aussi
une ville qui accueillent tous les jours de nombreuses personnes extérieures à
la commune et qui viennent y travailler ou faire usage des différentes infrastructures
(hôpital, centre sportif,…)
-
C’est une ville
par laquelle transitent de nombreux navetteurs provenant des communes
avoisinantes et venant se garer auprès des gares importantes que sont celles
d’Ottignies et de Louvain-la-Neuve en tant qu’usager des chemins de fer
-
Sans oublier
les nombreux élèves qui fréquentent les nombreux établissements scolaires
localisés sur le territoire de la commune
Je suis certain que beaucoup de personnes effectuent des
trajets similaires à partir d’ Ottignies-Louvain-la-Neuve vers l’extérieur ou
de l’extérieur vers Ottignies-Louvain-la-Neuve, souvent seules, ignorant
complètement qu’un voisin proche se rend sur le même lieu de travail qu’eux,
parfois même selon le même horaire.
Les conditions sont donc en place pour que les
autorités de la Ville puissent donner une impulsion supplémentaire à la
politique de mobilité menée pour favoriser le covoiturage, en organisant de
manière structurée la mise en contact de citoyens qui effectuent des trajets
identiques de ou vers Ottignies-Louvain-la-Neuve de manière à les effectuer
ensemble.
Les conséquences positives sont nombreuses,
parmi lesquelles :
-
une
économie d’énergie et une réduction des émissions de CO2 pour l’environnement
-
une
économie d’argent, voire une rencontre citoyenne enrichissante pour les citoyens participants
Une manière de diminuer
la problématique de la mobilité à travers de « petits pas qui, par effet de levier, peuvent avoir de grands
effets ». Multipliés par le nombre de citoyens qui participeraient à
cette initiative, les effets positifs peuvent en effet vite atteindre des proportions
impressionnantes.
Des initiatives
existent déjà à divers niveaux, notamment au niveau régional ou initiées par des
entreprises privées (l’initiative mise en place par « djengo »
connaît un succès important auprès d’entreprises situées sur ou à proximité des
zonings de Louvain-la-Neuve et de Mont-Saint-Guibert, ce qui indique un certain
attrait pour la population de notre commune). La commune exerce une politique
de soutien aux initiatives de co-voiturages mais elle peut accroître cette
politique en organisant de manière proactive
les contacts entre les citoyens qui peuvent mener à davantage de co-voiturage. C’est
bien au niveau des quartiers qu’on peut dégager des effets de taille
importants.
Evidemment,
cette politique n’empêche pas de continuer à faire pression sur d’autres
institutions qui influencent la mobilité dans notre Ville, notamment la SNCB (pour avoir une gare à Ottignies digne de
ce nom non seulement en terme de bâtiments mais aussi en terme d’accès vers les
quais et par les transports en mode doux) ou encore les TEC (pour disposer
d’une fréquence de bus appropriée, y compris durant le week-end).
Trouvez-vous cette
idée attrayante ? La partagez-vous ?
Au plaisir de lire vos
réactions,
Cordialement,
Philippe Delvaux
7ième sur
le liste ECOLO à Ottignies-Louvain-la-Neuve pour les élections communales du 14
octobre 2012
Secrétaire de la
Locale ECOLO de Ottignies-Louvain-la-Neuve
Blog :
ecolollncommunales2012candidatdelvaux.blogspot.be
E-mail : delvaux.foulon@gmail.com
Pour être complet,
veuillez trouver ci-dessous la partie du programme d’ECOLO qui porte sur le
thème de la « mobilité ».
La mobilité est un enjeu important
et va continuer à l’être, mais les problèmes vont progressivement changer de
nature.
Aujourd’hui, la question la
plus apparente, outre la sécurité routière, est celle des encombrements. Cette
question dépasse cependant très largement la commune. Elle touche en réalité
tout le Brabant wallon, où l’on constate un engorgement croissant des
principales liaisons routières mais aussi des transports en commun. OLLN est
traversée par des infrastructures de communication importantes : non
seulement elles sont saturées, mais en plus elles posent des problèmes
d’intégration dans le tissu bâti. Il en va de même pour les parkings, qui
doivent répondre à une demande croissante tout en causant le moins possible de
nuisances pour les riverains et leur environnement.
Demain, la mobilité va
progressivement devenir une question de plus en plus sociale. L’augmentation du
prix des carburants va en effet poser des problèmes croissants aux revenus les
plus faibles, qui risquent de se trouver marginalisés s’ils n’ont pas accès aux
emplois et aux services par des moyens de transport bon marché : mobilité
active (marche, vélo) et transports publics. La protection de l’environnement
et la diminution des émissions de CO2 plaident également pour ces modes de
déplacements.
Bilan ... «Nous l’avons
dit, nous l’avons fait» ...
En 2003, le plan communal de mobilité mettait en évidence qu’à
politique inchangée, le niveau de saturation des principales voiries, tout
particulièrement à Ottignies, serait rapidement atteint. Les recommandations
de ce plan ont été mises en œuvre, notamment par la réfection en profondeur
des voiries du centre d’Ottignies. Ce chantier colossal ne poursuivait pas
seulement un objectif de mobilité : il change aujourd’hui tout le
visage du centre-ville et lui donne une plus grande qualité de vie. Mais le
plan communal de mobilité a aussi permis de planifier les réaménagements de
toutes les voiries pour plus de sécurité. C’est une transformation en
profondeur de l’approche dans la gestion des voiries qui a été effectuée
depuis une dizaine d’années. C’est ainsi que depuis 2003, ce sont 4
millions d’euros qui ont été consacrés en faveur des modes de déplacements
doux (piétons, cyclistes, personnes à mobilité réduite) sur tout le
territoire communal. Et cela en accordant une priorité à la sécurité aux
abords des écoles. A ce jour, toutes les écoles situées sur le territoire
communal ont bénéficié de tels aménagements. Ces aménagements ont été
accompagnés par la création de nombreuses « zones 30 ». Il en existait
5 avant 2002 ; 35 ont été instaurées depuis lors. Un système de
voitures partagées s’est implanté, avec d’excellents résultats de
fréquentation. Des radars préventifs et répressifs ont été placés sur les
tronçons les plus accidentogènes. Le tout, avec des résultats très
encourageants à la clé : en une quinzaine d’années, les accidents de
voitures avec blessés ont diminué de 20 % et les accidents avec blessés
graves ont diminué de 70 %. L’utilisation du vélo, quant à elle, est en
augmentation. Depuis 2008, des comptages sont organisés, et ont pu mettre
en évidence une augmentation de 30 % de cyclistes en 3 ans. Dans ce
contexte, il était tout naturel que la Ville présente sa candidature au
titre de « commune pilote Wallonie cyclable ». En octobre 2011,
OLLN était sélectionnée parmi 10 communes de Wallonie. De quoi poursuivre
et surtout encore amplifier le travail entrepris !
|
Nos propositions :
1.
Réduire les besoins de déplacement notamment
en réservant les espaces proches des gares et des nœuds de transport en commun
aux bureaux, administrations et services qui génèrent des déplacements
importants de personnes (travailleurs, clients). Le quartier de la gare
d’Ottignies est un cas exemplaire pour une politique de ce genre.
2.
Créer de nouveaux quartiers compacts et structurer les quartiers
existants pour favoriser la marche et le vélo et pour rendre possible et
rentable la desserte par les transports en commun (bus).
3.
Améliorer les itinéraires cyclables pour en
faire de véritables voies cyclables plutôt que des pistes, en suivant les
priorités établies par le plan communal cyclable. Réfléchir à des axes de rabattement
vers les deux centres-villes et les gares et aux axes de transit (N4 et liaison
Court-St-Etienne Wavre). Penser à des itinéraires adaptés aux enfants.
4.
Favoriser le covoiturage par l’installation de
parkings spécifiques (cf. les sites potentiels repérés dans le plan provincial
de mobilité). Informer et encourager à l’usage du site Carpoolplaza. Installer
de nouvelles stations de voitures partagées.
5.
Donner l’exemple : le développement
rapide de la voiture électrique et d’autres modes de propulsion (gaz naturel
compressé, voitures hybrides, etc.) doit inciter la commune à donner l’exemple
et à servir de laboratoire pour l’usage de ces nouveaux véhicules
« verts ».
6.
Actualiser le plan de mobilité : y
intégrer les défis climatique et énergétique et y prendre en compte la
dimension supracommunale. Profiter de cette actualisation pour relancer la
participation en créant un sous-groupe « mobilité » au sein de la
CCATM et en ouvrant certaines de ses réunions à un public plus large.